La première chose qu'on regarde - Grégoire Delacourt
J'ai lu " La première chose qu'on regarde" de Grégoire Delacourt
Chez Delacourt, chaque mot, chaque point, semble faire partie d’un puzzle dont la mise en place finale laisse deviner le plaisir qu’a éprouvé l’auteur lors du processus de création. Parfois il rompt la cadence et adieu points et adieu virgules, les phrases ne savent plus s’arrêter ou loin et la majuscule arrive quand on ne l’attendait plus, agréablement surprenante.
Dans ce livre, on retrouve des thèmes chers à l’auteur comme la relation aux parents, celle-là même qui abime et malmène jusque dans la peau d’adulte. Il s’agit aussi de rêves parentaux inatteignables, de la mort d’un enfant, du besoin de reconnaissance et d’amour d’adultes en devenir… Il s’agit de la démence, aussi.
Cette fois, c’est Jeanine Foucamprez alias Scarlett Johansson qui en fait les frais et c'est dans ce petit bled paumé, ce trou dou cou du monde, qu'on la rencontre pour la première fois. C'est là qu'elle arrive chez Arthur, garagiste et lui ne sait pas encore que Scarlett est en fait Jeanine et que Jeanine et bien, c'est pour lui qu'elle est là...
Et que cette Jeanine en équilibre sur le fil si fin et fragile de sa vie, elle est infiniment touchante.
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