Aurélie Gaillot - Des mots et des auteurs

Parce qu'il le vaut bien....

J'ai lu Facebook mon amour de Eric Neirynck

Bon, autant le dire maintenant, avec les recueils de nouvelles, j'ai du mal...

Facebook mon amour fera pourtant partie des recueils de nouvelles que j'ai lus sans me forcer, parce que si le contexte de chaque histoire est différent, il y a un lien et ce lien là, il est présent, depuis la première jusqu'à la dernière page. Ce lien, c'est l'auteur et ses tripes, genre un mec qui se prend la vie en pleine poire depuis quarante ans et tout ça, ça sort là, sur les pages.

C'est peut-être pour ça qu'Eric Neirynck se dit fainéant. Parce qu'il laisse sortir et puis après (alors qu'un autre bondirait sur le fil pour en raconter des palanqués), quand c'est sorti, il ferme, jusqu'à la fois suivante; jusqu'à la fois suivante du malaise, de la rencontre avec cette vie, cette douleur aussi.

Tout ça donne ce recueil de nouvelles... Avec des ambiances à la... Et bien à la Eric Neirynck, tiens. C'est pas du bling, c'est sombre, désabusé, ça sent les errements de l'être à toutes les pages.
En plus (parce que ça paraît si facile), c'est bien écrit.

J'attends le prochain Neirynck, un bouquin qui ne s'épargnera aucun effort, qui ira jusqu'au bout du bout. Parce que Neirynck, il le vaut bien et un Neirynck, pour en tirer le meilleur, faut pas cesser de le lui répéter, qu'il est bon.

 Editions Omri Ezrati

Facebook mon amour, c'est aussi et surtout la chronique toute en tendresse de la Bauge Littéraire et c'est là : Facebook mon amour